Crises d’angoisse, automutilations, tentatives de suicide… : la détresse psychique des adolescents français ne cesse de s’amplifier depuis 2017. Selon Santé publique France, un lycéen sur quatre a eu des pensées suicidaires ; une lycéenne sur trois. En cause ? Un monde anxiogène, une pression scolaire accrue, des relations sociales fragilisées, des usages numériques chronophages. La pandémie de covid, en 2020, a joué un rôle de catalyseur, en isolant brutalement les jeunes. Comment agir, prévenir et soigner la souffrance des jeunes, alors même que la pédopsychiatrie est en crise ? À partir de quel moment le mal-être doit-il être médicalisé ? Quelles sont les approches les plus efficaces ?

Ce Grand Dossier, qui présente une large palette des psychopathologies, entend surtout montrer dans quel état se trouve notre psychisme - individuel et collectif - en cette première moitié du 21e siècle. Chaque trouble mental est un récit.

Marie Rose Moro, pédopsychiatre, souligne, dans un entretien au « Monde », les conséquences de la difficulté d’accès aux soins une fois le diagnostic émis.

TRIBUNE. Le plan psychiatrie et santé mentale annoncé le 11 juin par le gouvernement manque d’une approche globale, estime, dans une tribune au « Monde », un collectif de professionnels de santé et de personnes concernées par un trouble psychique, qui plaide pour une stratégie interministérielle dotée de moyens pérennes.

A travers sa recherche universitaire auprès de cinq femmes noires ayant grandi en France, Yaotcha d'Almeida pointe l'importance de considérer les microagressions à caractère racial dans le suivi psychologique de personnes noires et racisées en général. Et de développer une clinique adaptée aux problématiques engendrées par le racisme.

Ce numéro de la revue ASH s'intéresse à la détresse psychique des détenus, liée notamment à la surpopulation. Un problème dénoncé par la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.

Que peuvent faire les éducateurs de rue face aux dépressions et autres troubles anxieux, de plus en plus marqués dans la jeunesse ? La question a été posée par la Cnape pour son colloque annuel de la prévention spécialisée.